« Pourquoi m’arrive t-il ceci, pourquoi suis-je comme cela…? ». Nous entendons ces questions à longueur de journée. Pourtant, bien que partant de l’intention louable de démêler les noeuds, ça n’a jamais aidé à libérer les souffrances en question.
En témoignent les nombreux patients qui « travaillent » depuis des années sur le pourquoi de leurs troubles sans obtenir la moindre évolution.
Quand tout va bien vous demandez-vous pourquoi? Si vous gagniez à la loterie, vous demanderiez vous « pourquoi vous »? A part peut-être quelques masos vous iriez probablement chercher votre gain et le dépenser. :)
Le pourquoi est en fait une forme de déni, une sorte de résistance à ce qui est et qui témoigne de ce que nous ne voulons pas lâcher. Chercher une logique, des liens de cause à effet à une souffrance, fait qu’on la retient plutôt qu’on ne la lâche.
Quand vous avez pardonné à quelqu’un, avez-vous besoin de vous remémorer les détails du conflit? Non, vous avancez l’esprit libéré heureux de ne plus y penser. Parfois même, quand la souffrance n’est plus, les patients oublient ce qu’étaient leurs troubles.
Quand nous ne nous demandons plus pourquoi, c’est que nous acceptons les choses telles qu’elles sont.
Chercher des liens de cause à effet revêt d’une pensée linéaire (telle chose a entraîné ceci qui a causé cela, c’est pourquoi ceci fait que je suis comme cela).
Cette tentative d’explication, bien que parfois compréhensible, ne fait en réalité que réduire et enfermer la problématique dans une dimension trop petite pour l’envisager dans sa globalité.
Parfois même, le pourquoi vient légitimer une souffrance et ainsi en bloquer l’évolution. Si je suis comme ça c’est parce que ci (donc je n’y suis pour rien).
Accepter ce qui Est et la gestion que nous avons eu des évènements est sans doute le début de la responsabilité et du fait d’assumer.
La complexité de la vie dépasse de loin notre entendement et la compréhension mentale que nous pouvons avoir des choses. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons comprendre, nous pouvons seulement l’accepter.
C’est la raison pour laquelle des relations linéaires entre des évènements ne suffiront jamais a libérer une souffrance, qui nécessite pour cela une écoute bien au delà de la simple dimension mentale de cause à effet.
Si vous n’aimez pas les choux de Bruxelles, vous demander pourquoi a t’il le moindre sens? Y trouver une raison change t’il quelque chose à ce que vous ressentez? Vous ressentez que vous en détestez le goût… et c’est ce qui compte.
Il ne s’agit donc pas de chercher des années durant pourquoi il nous est arrivé telle ou telle chose, pourquoi nous sommes malades dans notre corps, tête ou coeur.
Nous ne sommes pas malades de ce qui nous est arrivé, nous sommes malades de notre gestion des évènements. Ce qu’affectivement (dans notre ressenti) nous ne laissons pas passer, ce que nous n’arrivons pas à accepter, ce que nous comprenons de travers ou ne voulons pas comprendre, entendre, voir, etc…
L’étiomédecine nous permet de nous libérer de nos freins de vie en abordant nos problématiques dans le plan affectif, c’est à dire celui du ressenti. Il s’agit donc plus de partager notre ressenti de la souffrance que de se l’expliquer. En ressentant cette souffrance, le thérapeute nous permet de nous sentir reconnu et de la lâcher.
Nous sommes adaptés quand nous acceptons ce qui Est sans résistance. C’est ainsi que nous gardons le mouvement et ne « tombons » pas malades.
Nb : Vous connaissez sûrement la petite soeur de la maladie du « pourquoi », c’est la manie du « comment ça marche ». Et ce sont les mêmes conclusions… En plus d’aborder la seule dimension mécanique des choses, un mental linéaire ne peut prétendre un seul instant discerner la complexité des cascades en jeu (même si certains en font bien l’illusion).
David Jegou, praticien en étiomédecine
À Belz: 07.81.32.23.99
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