Le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité) semble être un trouble qui court les rues avec ses légendes qui l'accompagnent.
Comment accompagner un enfant en difficulté quand peu de solutions s'ouvrent à lui ?
Selon la science le TDAH est un trouble du comportement d'origine neurologique qui se manifeste par l'incapacité d'un individu à retenir son attention suffisamment longtemps sur une seul chose. Il n'a pas la capacité de décider ce sur quoi il doit se concentrer, ni la capacité de contrôler son comportement avec plus ou moins de degrés.
Dans le trouble de l'attention chaque stimuli extérieur à son importance, pas de filtre pour celui-ci, il n'y a pas de hiérarchie d'informations par ordre d'importance ou de pertinence. TOUT a son importance et de ce fait un individu TDAH peut très vite se retrouver embarrassé à ne plus savoir ce qu'il est sensé faire, l'autonomie et l'organisation s'en ressentent donc.
Le trouble de l'attention est accompagné ou non d' hyperactivité.
Si le corps médical propose le même traitement à un enfant qui présente un degré plus important de déficit attentionnel comme à un enfant présentant une forte hyperactivité ou bien même un enfant cumulant les deux, c'est parce que c'est la même zone du cerveau qui stimule l'attention, la vigilance et l'impulsivité (le lobe frontal).
C'est un neuropsychiatre qui établit le diagnostique.
L'environnement
Un individu TDAH vit tout de manière très intense, ça part de la dictée de la maîtresse, à la feuille qui tombe de l'arbre à la fenêtre, à la gomme du voisin qui tombe, à ses propres pensées …. bref une attention totalement découpée impliquant forcément une présence limitée.
Vous comprendrez donc l'importance de l’environnement chez un individu TDAH, mais aussi chez les enfants dont le cerveau en pleine construction ne permet pas toujours une attention estimée correcte par la société d'aujourd'hui.
Notre environnement, règne de la sur-stimulation, révèle des lobes frontaux en peine de capacité assimilatrice.
La permanence d'information, les écrans, l'enfant est spectateur et reste passif sans interactivité concrète. Il prend progressivement l'habitude de maintenir son attention par des sollicitations extérieures.
Le système attentionnel s'hypertrophie au détriment de la volonté ce qui engage des difficultés d'apprentissage et de mémorisation.
Un enfant qui s'ennuie construit son cerveau en étant acteur de ses pensées.
L'environnement émotionnel prend sa place également, une hypersensibilité peut être la traduction de souffrances refoulées, non acceptées...
Un individu TDAH a une sensibilité tel que tout ce qui va à l'encontre de lui même devient insupportable, il peut donc avoir des réactions incompréhensibles selon la " normalité ".
Cependant, l'étiquette du TDAH est parfois bien vite posée et peut enfermer l'individu dans une certaine fatalité... Un bilan complet peut vous permettre de faire le point sur les différents facteurs impliquant les troubles du comportement.
Si l’environnement a forcément un impact, l'alimentation n'est pas en reste.
Notre développement se fait à partir de trois « tuyaux », le premier tuyau à se former est le système sanguin, le deuxième qui se forme quasiment au même moment est le système nerveux et le troisième tuyau : le système digestif.
Le cerveau, l'intestin, les nerfs qui les relient et le sang qui lui, connecte l'intestin au cerveau.
L'axe intestin-cerveau est étroitement lié et de ce fait un état émotionnel en dent de scie jouera grandement sur le système digestif et à long terme sur la flore intestinale.
Qui n'a pas déjà vécu l'effet coupe-faim que procure un examen ?
À contrario une dysbiose peut impliquer de l'anxiété, une fatigabilité, une irritabilité .. là encore la liste n'est pas exhaustive et dépend de multiples facteurs.
C'est le serpent qui se mord la queue !
Saviez-vous que dès les premiers instants de notre vie nous sommes exposés à des milliards de bactéries. Ce moment est crucial car ce sont ces bactéries qui nous accompagnerons tout au long de notre vie.
Appelons le « capital bactérie ».
Le « capital bactérie » est acquis lors de la naissance, par voix basse via la flore vaginale de la maman, ou bien, si la naissance se fait par césarienne, par contact des premières bactéries avec l'enfant... celles qui entourent le champs stérile du bloc opératoire.
Nous comprenons que nous ne sommes pas tous égaux dans l'héritage du « capital bactérie », pour nous assurer une bonne santé il ne doit pas s'ébranler ou du moins, pas de manière significative !
Quoi que parfois il suffit de peu pour que tout un écosystème se désadapte.
Les troubles digestifs sont souvent associés aux troubles du comportement.
Agir sur le microbiote permet de réduire les désordres digestifs et comme nous l'avons vu plus haut, cela agira également de manière significative sur l'inflammation neuronal et l'hypersensibilité.
Cet accompagnement qui se doit d'être global, agira en complémentarité avec la médecine.
Laurie Beriah
Naturopathie & Etiomédecine.