En thérapie, le terme « énergie », depuis un moment déjà très à la mode, est devenu un vrai fourre tout sémantique pour les patients (et parfois les thérapeutes). Mais que se cache-t-il derrière ce cliché un peu new-age où l’on « travaille sur les énergies »?

     Pour Jean Louis Brinette (créateur de l’outil étiomédecine), l’énergie est une « information en mouvement » et n’est rien d’autre que cela. Selon la formule consacrée E=mC2, elle est le produit d’une masse (ou d’un concept) et de la vitesse.

 

onde eau 

   C’est ainsi que nous pouvons parler d’énergie lorsque nous parlons de lumière, d’électricité, d’électro-magnétisme, mais aussi des vagues, du vent, du son, des ondes radio, de la chaleur... Et cela concerne aussi le sens des mots, des intentions, des pensées, des gestes, des regards, d’un tableau, d’une musique etc... En somme TOUT ce qui contient une information en mouvement peut être considéré comme une énergie.

On comprend alors pourquoi ce terme est devenu un tel fourre tout!
 
     Il y a souvent confusion lorsque nous essayons de nommer quelque chose que nous ne comprenons pas. Afin de sortir de cette amalgame généralisé, nous allons essayer de définir les contours de la notion d’énergie dans le domaine de la thérapie.
J.L. Brinette a proposé un parallèle intéressant entre la fameuse formule d’Einstein E=mc2 et la dimension énergétique du soin. Nous allons donc utiliser ces analogies pour circonscrire ce qu’est un « travail énergétique ». 
 
 
Emc2
 
     
     Dans cette formule, l’énergie est le produit d’une masse (ou analogiquement d’un concept, d’une unité d’information) et d’une vitesse. 
Si nous reprenons la première partie de la formule, nous comprenons que, sans masse, sans concept et donc, sans avoir conscience de l’information en cause, en bref sans savoir de quoi on parle, l’énergie est nulle (si m=0 l’énergie sera nulle). 
Quid des thérapeutes qui travaillent sans savoir ce qu’ils sont réellement en train de faire? Quand il n’a pas conscience des concepts qu’il manipule, la résultante de son travail énergétique est nulle.
 
     Par ailleurs, pour la deuxième partie de l’équation, nous abordons la notion de célérité (ou de vitesse) qui est le résultat d’une distance parcourue en un certain temps (v=d/t). Une information diluée dans un temps infini n’aura aucun impact, car de la même façon, le produit de l’énergie sera nulle (la valeur de c sera proche de 0).
Qu’en est-il des séances chez le thérapeute qui durent des heures? Comment espérer le moindre impact quand une information (même si elle est juste) est diluée dans un temps trop long?
 
En mobilisant des informations, de nombreuses approches téhrapeutiques pourraient alors être considérées comme des soins énergétiques. Pourtant il apparaît au regard des éléments précités que peu d'entre elles ont un réel impact.
 
     Mais la formule de l'énergie nous apprend également autre chose, elle nous enseigne que l’énergie ne peut être inférieure à zéro (un produit ne peut être négatif), au pire elle est nulle. DONC en soi, une chose ne peut être "bonne" ou "mauvaise" (positive ou négative). Par exemple, les plantes sont attirées par la lumière qui leur est bénéfique, au contraire des anguilles qui la fuient. Peut on en déduire que la lumière est une bonne ou une mavaise chose? Certains arguent que "ça ne peut pas faire de mal", mais si une telle  proposition était vraie, elle impliquerait nécessairement que "ça ne peut pas faire de bien" non plus...
Nous pouvons donc légitimement nous interroger sur les notions même de bien et de mal (et des leçons de morale qui vont avec)? La vision manichéenne et duelle du monde correspond elle à la réalité des choses? Il est plus probable qu’il y ait simplement une vérité à un moment, propre au regard de chacun sur telle chose à tel instant mais qui ne saurait en aucun cas relever d’un absolu.
 
 
point de vue
     
     
     Une telle démarche nous amènerait d’ailleurs à confiner le monde à notre simple regard sur les choses. Ne serait-il pas dommage, voire prétentieux, de réduire la gastronomie au seul boeuf bourguignon que nous savons cuisiner?
 
L’attitude qui consiste à définir les choses comme "bonnes" ou "mauvaises" reflète donc plus notre incapacité à percevoir la dualité de toute chose, à les accepter telles qu’elles sont, avec leur part d’ombre et de lumière, de clair et de mystère.
L’évolution de l’Homme ne serait-il pas de passer du stade d’Homo sapiens (celui qui sait) au stade d’Homo sapiens non sapiens (celui qui sait qu’il ne sait pas)...? 

 

David Jegou, praticien en étiomédecine

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